Dans le cadre du projet « TUBUNGABUNGE ISI NDIMWA » mis en œuvre par le consortium des organisations ADISCO, CAPAD, BD, et CSA financé par l’Union Européenne», une formation sur la caractérisation des sols a eu lieu du 28 février au 2 mars 2023 à Kayanza à l’intention des agronomes et des animateurs de terrain de ce projet.
Cette formation concernait 22 apprenants constitués d’agronomes communaux et des animateurs de terrains du projet « TUBUNGABUNGE ISI NDIMWA » venant de toutes les communes de la province Kayanza.
Pendant trois jours, les encadreurs agricoles des communes Butaganzwa, Gahombo, Gatara, Kabarore, Kayanza, Matongo, Muhanga, Muruta et Rango ont appris des techniques qui leur permettront d’établir la qualité des sols et de diagnostiquer les problèmes de croissance des cultures et d’égouttement des champs.
« Il n’y a pas de sol stérile », a indiqué Madame Lydia Kigeme, formatrice et spécialiste des sols. Pour elle, chaque sol doit être caractérisé en vue de tenir compte de son état avant d’entreprendre tout projet.
«Chaque sol se détériore en fonction des aléas. La plus grande menace pour le sol, c’est l’érosion. Nous leur avons appris comment entretenir et protéger le sol quel que soit son état. Même un sol complètement dénudé et dont la croute couvre tout peut toujours être utile. Il y a moyen de le rendre productif en utilisant surtout des fertilisants naturels », dit-elle.
En développant cette expertise, les encadreurs agricoles peuvent mieux guider les producteurs et contribuer à l’amélioration du rendement, a indiqué l’expert en sol M. Cyrille Hicintuka.
Sous l’œil attentif des formateurs, les encadreurs agricoles décrivent la structure, la couleur, la consistance, la texture et la quantité de cailloux et de carbonates. Des échantillons ont été prélevés dans trois localités présentant des sols différents dans les communes de Gatara et Muruta.
Sur la colline Mudusi, zone Mbirizi de la commune Gatara, Berchmans Irakoze en compagnie de ses collègues animateurs de terrain de ce projet ont procédé à la vulgarisation des différents critères de caractérisation du sol.
«En plus de la bonne qualité du sol, d’autres éléments sont indispensables pour avoir une bonne récolte. Il faut que le sol soit couvert et bien délimité par des courbes de niveau », a-t-il déclaré devant des cultivateurs réunis dans un champ soigneusement choisi pour sa fertilité.
Le formateur Cyrille Hicintuka se dit très satisfait du déroulement de la formation et du niveau de performance affiché par les participants. Il note néanmoins que le chemin est encore long pour arriver à protéger le sol de manière durable.
« En matière de protection des sols, en plus des connaissances agronomiques, il y a d’autres techniques comme le traçage des courbes de niveau ou l’usage des plantes fertilisantes en l’occurrence les plantes fixatrices d’azote », affirme-t-il.
A l’issue de cette formation, les agronomes communaux et les animateurs de terrain se sont rendus dans leurs localités respectives pour partager l’expérience acquise avec les producteurs.
Albéric Ndayirukiye
Vanessa Kezimana