« KU RUHIMBI » ou le plaidoyer pour la vulgarisation de la langue Kirundi en Europe

« KU RUHIMBI » ou  le plaidoyer pour la vulgarisation de la langue Kirundi en Europe

Passionnés de l’écriture et du design, Ella KABURAHE, Sheilla ISHEMEZWE et Ariel IRISHURA, trois jeunes Burundais résidant en France et au Burundi animent la  plateforme « KU RUHIMBI » spécialisée dans la création de contenus écrits  en Kirundi. Ella KABURAHE répond aux questions de Concept Plus.

KU RUHIMBI

Concept Plus : Pourquoi « KU RUHIMBI » ?

Ella KABURAHE : « Abakurambere barayamaze ngo uwutaye akaranga aba ataye akabanga ».Nous sommes conscients que notre langue maternelle fait partie d’un si grand et bel héritage de nos ancêtres. Cependant, le constat est que notre génération ne parle plus couramment le Kirundi. Curieusement,  il y a des compatriotes qui trouvent cela normal.

De ce constat, nous est venu l’idée de créer « KU RUHIMBI » où nous avons voulu redorer l’image de notre belle langue le Kirundi à travers des cartes de vœux pour toute occasion, agendas et bloc-notes produits en Kirundi afin de montrer qu’il est tout à fait faisable de déclarer sa flamme en Kirundi ou encore d’organiser sa journée en utilisant des agendas datés en Kirundi.

 Le tout avec une touche spéciale pour apprécier davantage notre langue maternelle.

Concept Plus : Quel est votre objectif ?

Ella KABURAHE : Notre objectif est de permettre aux Burundais résidant à l’étranger de renouer avec notre langue maternelle à travers nos créations de contenus produits exclusivement en Kirundi.

Concept Plus : Quel est votre public cible ?

Ella KABURAHE : Nous ciblons essentiellement les Burundais vivant à l’étranger, mais aussi chaque personne qu’elle  soit burundaise ou pas mais qui désire apprendre notre langue. Récemment, nous avons enrichi nos contenus en y ajoutant des proverbes en Kirundi traduits en Français et en Anglais pour mieux permettre leur compréhension.

Concept Plus : Qui sont vos admirateurs ?

Ella KABURAHE : Notre travail est admiré par les Burundais qui se trouvent un peu partout dans le monde. Nous recevons des encouragements venant des immigrés burundais qui ont pu apprendre le Kirundi à travers des agendas dont les mois et les jours de la semaine sont écris en Kirundi.  Les plus nostalgiques nous contactent pour  reconnaitre nos efforts en vue de les aider à renouer avec leur origine, le Burundi bwa Nyaburunga

«J’ai monté la marque INTORE ARTS à partir de 2000 Fbu », dixit Désirée KANTORE

«J’ai monté la marque INTORE ARTS à partir de 2000 Fbu », dixit Désirée KANTORE

Âgée de 22 ans, Désirée KANTORE est à la tête d’INTORE ARTS, une entreprise spécialisée dans le décor et la fabrication de bijoux pour dames. Originaire de la colline Nyamiyaga en commune Rusaka de la province Mwaro, cette lauréate du Summit International University affirme qu’elle a créé son entreprise pour lutter contre le chômage et protéger la nature. Découverte.

Agir pour protéger l’environnement

Dès son jeune âge, Désirée est frappée par le sort de l’eragrostis olivacea (ishinge) utilisé pour emballer les sacs de charbon qui résiste à la décomposition. Elle réalise que ces herbes peuvent servir dans le décor.

«Toute petite, j’ai toujours aimé bricoler de petits paniers à l’aide d’herbes que j’accrochais sur les meubles au salon comme objets de décor », se souvient encore la désormais patronne d’INTORE ARTS.

De plus, Désirée tente d’imiter ses parents qu’elle considère toujours comme de vrais amateurs  de l’art décoratif.

«Mon père est un touche-à-tout combinant la charpenterie et l’électricité pendant que ma mère est une adepte du tressage de paniers », reconnaît-elle.

En 2021, affirme-elle, la passion lui revient et avec un capital financier de 2000Fbu, elle se lance dans l’aventure.

«Je me suis  procurée du matériel et depuis la maison j’ai commencé à confectionner des paniers plus perfectionnés. Plus tard, je suis passée à la fabrication de colliers, de bracelets, de boucles d’oreilles, de bagues, de  sous-plats et sous-verres ainsi que des sacs », dit-elle sourire aux lèvres.

INTORE ARTS a déjà participé à des  foires d’expositions au Burundi et dans la sous-région dont le récent Jamafest qui a eu lieu à Bujumbura et le Jua Kali d’Uganda.

Après 2 ans d’un travail de titan, la jeune entrepreneure estime que son capital s’évalue actuellement à 500 milles francs burundais.

 Vendre sur un marché plein vent

« Au début, ça n’a pas été facile de trouver un marché d’écoulement de  mes produits », indique Désirée KANTORE. Elle vend plus de produits à l’étranger qu’au pays. Elle croit que les Burundais ont du mal à faire confiance au travail des artistes locaux.

Pour elle, chaque personne possède  un potentiel en elle qui attend d’être développé un jour. « Que les jeunes n’aient plus peur de commencer », conseille  t elle à la jeunesse sans emplois.

Vanessa KEZIMANA

« kudandaza intumbaswa vyandutiye gukora mu kirabo »

Egide NSAVYIMANA : « kudandaza intumbaswa vyandutiye  gukora mu kirabo »

« kudandaza intumbaswa vyandutiye gukora mu kirabo »
Egide NSAVYIMANA

Uyu mugabo w’imyaka 31 aturuka muri zone Bugarama iri muri komine n’intara ya Muramvya.

Kuva ahagaritse amashure mu mwaka w’i 2007, Egide yaciye amanuka i Bujumbura kurondera akazi. Ntivyatevye yaciye akaronka mu kirabo kiri mu Kabondo.

Inyuma y’imyaka 3, Egide yaciye afata ingingo yo gusubira iwabo, maze aca ahitamwo kudandaza intumbaswa.

Avuga ati : « ku munsi ndashora kudandaza amahera ari hagari y’ibihumbi 8 na 10, ngaheza ngatunga umukenyezi wanje n’abana 3 ».

Ku bwawe, Egide yafashe ingingo nziza ?

Anitha UWIMANA

Anitha UWIMANA, la mécanicienne autodidacte de Bugarama

Anitha UWIMANA
Anitha UWIMANA, la mécanicienne autodidacte de Bugarama

Regard bienveillant et sourire chaleureux, Anitha allaite son nourrisson. A 34 ans, elle gère une boutique de pièces de rechange pour bicyclettes à moteur et véhicules au centre de négoce de  Bugarama en commune Muramvya.

Vendeuse depuis deux ans, elle atterrit dans la vente sans aucune connaissance en mécanique. Très curieuse, Anitha commence à s’affirmer petit à petit. Aujourd’hui, elle connaît parfaitement le nom et la fonction de chaque pièce.

« Lorsque j’ai commencé la vente des pièces de rechange, jamais je ne me suis dit que je n’en serais pas capable parce que dans la vie tout s’apprend et je savais que j’avais la capacité d’y arriver »,  a-t-elle dit avec un sourire timide.

D’après  Anitha UWIMANA,  la femme est capable de faire tous métiers. « Une femme a les mêmes capacités que n’importe qui. Elle peut réussir autant que l’homme dans tous les domaines si elle a de la volonté », affirme-t-elle.

Randonnée pédestre en campagne avec Buja Walking Club

Le club Buja Walking Club (BWC)  organise une marche à pieds chaque samedi à partir de 8 heures. Pendant deux heures, les sportifs marchent sur des sentiers jusqu’aux sommets des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura.

 La marche en montagne est utile pour la santé. Elle travaille les articulations et le dos.  Elle procure également  de l’énergie pour notre corps et contribue à  améliorer  la circulation du sang et le fonctionnement du cœur.